Mapuche-hommes de la terre
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10 juillet 2003
ENDESA tente de récupérer des terres Mapuches par la force.
Source Mapu express/(conflit Ralco suite….)

L’entreprise transnationale Endesa, a déclaré attendre que la super intendance d’électricité et de combustibles (SEC) notifie aux quatre familles pehuenches qu’elle s’oppose à la construction de la centrale hydroélectrique RALCO, sur l’estimation des terres qu’a réalisé la commission “d’hombres buenos” pour ensuite déposer l’argent après du juge de Santa Barbara et postérieurement prendre “possession matérielle” des terres.
On suppose qu’une fois réalisée la notification officielle de l’estimation imposée aux quatre familles pehuenches, qui n’ont pas encore reçue le document écrit, lequel les informera des résultats du travail réalisé par les experts durant l’année 2002, et de là on présume Endesa déposera 83 millions 250 milles pesos à Aurélia Marihuan, 71 Millions 599 milles pesos à Mercedes Julia Huenteao, 55 millions 256 Milles pesos en faveur de Rosario Huenteao et 61 millions 324 milles pesos à Berta Quintreman au juge de Santa Barbara, avec l’accord des familles.
Il faut se souvenir que la commission “d’hombres buenos” qui a été désignée en avril 2002 par le ministre de l’économie, a réalisé des estimations des terres pehuenches au début du mois d’octobre de cette année. La dite commission était composée par les experts en évaluation et estimation Kenny Alberto Velázquez
Buitano, Dik Federico Bartelsman Koke et Humberto Antonio Sepúlveda Vergara

Avec cette estimation, la valeur fixée par la commission, (plus de 20%) sera versée aux propriétaires et si ceux ci ne se présentent pas ou refusent de la recevoir sera déposée sur le compte courant du tribunal respectif à l’ordre des propriétaires, action qui ne s’est pas encore concrétisée
Grâce à la copie de la remise certifiée et le reçu de la valeur déposée correspondante à l’estimation de la commission “d’hombres buenos”, ENDESA pourra obtenir la possession par la force des terrains y compris par l’expulsion même si les familles pehuenches présentent des réclamations ou ne sont pas d’accord avec l’estimation.

Malgré tout, récemment le ministre secrétaire général de la présidence , Francisco Huenchumilla, a assuré aux familles pehuenches que malgré l’estimation réalisée par la commission ne pourrons pas être expulsées de l’Alto Bio Bio.

24 juin 2003 Source El monstrador Conception.
Inondation Sauvage des terres pehuenches par Endesa?

“En montant on se rend compte que quelque chose ne va pas, parce que pour y arriver y faut utiliser plusieurs chemins alternatifs, puisque le chemin public est complètement inondé, en piteux état, empêchant le transit normal des véhicules légers et des bus qui transportent les habitants jusque dans leurs communautés”, soutient le député Navarro.
Le député Alejandro Navarro (PS) assure qu’Endesa a commencé à inonder les terres des familles pehuenches qui n’ont pas encore permutées, suite à une visite réalisée dans la zone de l’Alto Bio Bio dans la huitième région.
Le député du PS assure que durant la visite qu’il a réalisée sur les terres, il a pu vérifier que l’eau avait envahie 20 mètres de terrains, “ce qui signifie qu’on est passé au dessus de la décision des personnes qui ne veulent pas abandonner leurs terres, en les maintenant pratiquement isolées et en provoquant de graves dommages aux semis, et en produisant des pertes de bétail.
Le parlementaire rappelle qu’il existe une décision judiciaire qui interdit l’inondation des terrains, à la demande du septième juge civil de Santiago, Hadollf Ascensio, qui s’est rendu sur les lieux. Nous ne savons pas si c’est d’une manière volontaire ou préméditée, mais la résolution n’est pas respectée” a-t-il déclaré.
“L’autorité doit faire valoir le principe d’égalité face à la loi. Chaque groupe indigène qui réalise une occupation de terres est expulsé par la force publique et ensuite inculpé, mais quand Endesa ne respecte pas la loi, personne ne dit rien” a-t-il commenté.
Le parlementaire a aussi exprimé des doutes quand à l’ouverture des vannes de la Centrale Pangue, qui est à la limite de sa capacité de remplissage, précisant que l’on ne peut accepter les explications qui disent que ces faits n’auraient aucune relation.

20 Juin 2003.
Le cas RALCO et la situation du peuple sont traités par l’Union Européenne.

En décembre 2002, le député européen Miguel Mayol a déposé un questionnement devant la commission et le conseil européen, manifestant sa préoccupation sur les graves violations des droits de l’homme du peuple Mapuche de la part de l’état chilien et en particulier sur la situation des familles pehuenches en raison de la construction du barrage Ralco. Tout ceci sur la base de l’accord d’association que l’Union Européenne et le Chili ont signé le 18 novembre dernier.

Justement, entre les points signalés, on note la nécessité d’incorporer à l’agenda de dialogues politiques entre différentes instances, la situation politique et sociale des communautés Mapuches, ceci en raison de la mention dans le dit document souscrit entre les différentes parties et qui fait référence à une clause de droits de l’homme, comme la défense commune des valeurs démocratiques, aspects qui pour le député européen n’a pas été pris en compte concernant la situation des Mapuches.
Le député européen, dans son analyse se réfère au fait que le Chili est l’unique pays en Amérique latine que ne reconnaît pas l’existence de peuples originaires et où le respect, la protection de ses droits sont loin d’être appliqués. Il ajoute dans son texte que la convention 169 de l’O.I.T. n’a pas été ratifiée et dénonce catégoriquement les démonstrations de force de la police qu’ont du affronter les Mapuches, entre autres aspects.

Réponse de l’Union Européenne “L’union européenne est consciente du “problème Ralco” et suit avec attention l’évolution de la situation.

Durant les derniers mois de cette année, les questions du député européen Mayol ont obtenues une réponse de la part du conseil et de la commission de l’Union Européenne. Le conseil a répondu en mai dernier : ” L’union Européenne est consciente du problème Ralco et suit l’évolution de la situation de près…. Le conseil n’a pas besoin d’attendre l’entrée en vigueur de l’accord d’association pour débattre avec le Chili des questions politiques et en particulier des questions relatives à la violation des droits de l’homme. Le conseil de l’Union Européenne, se basant sur la déclaration commune existante sur le dialogue politique en conjoint avec l’accord cadre de coopération entre la CE et le Chili de 1996, organise périodiquement des réunions de dialogues politiques à tous les niveaux avec les autorités chiliennes. Si cela s’avère nécessaire, n’hésitez pas à poser n’importe quelle question relative aux violations des droits de l’homme en général ou sur n’importe quel cas concret de violation des droits de l’homme des peuples indigènes………..
De cette manière le conflit de Ralco laisse des traces au niveau international, pour être une fois encore, être un motif de polémique au sein de l’Union Européenne, et ceci pour encore longtemps, semble-t-il.

Décembre 2002
Déclaration du député européen Miguel Mayol devant le Conseil Européen.

Le 18 novembre un Accord d’Association a été signé entre l’UE et le Chili.
L’Accord inclut une clause sur le respect des droits de l’homme. Le chapitre
consacré au dialogue politique affirme, dans le deuxième point, que “Le but
principal du dialogue politique […] est la promotion, la dissémination, le
développement et la défense commune des valeurs démocratiques, comme le respect
des droits de l’homme … “. Le Chili est le seul Etat de toute l’Amérique
latine qui n’admet pas l’existence des peuples originaires. Le respect et la
protection de leurs droits, particulièrement ceux du peuple mapuche, sont loin
d’être en vigueur. De plus, le gouvernement chilien refuse de ratifier l’Accord
169 sur les peuples indigènes et tribaux de l’Organisation Internationale du
Travail (1989). Aussi, assiste-t-on à multiples actes de violence arbitraires de la police contre les communautés Mapuches, actes qui restent souvent impunis. On affirme aussi dans l’Accord, qu’un des principes qui l’inspire est celui du développement durable.

Or, le territoire du peuple Mapuche subit une exploitation aveugle des ressources naturelles. En outre, de nombreux conflits environnementaux existent: la déforestation d’une bonne partie des territoires Mapuches ou la construction de barrages à la zone Pewenche de l’Alto Bio-Bio.
Le projet d’usine hydroélectrique Ralco menace l’inondation de 3.500 ha de
terres ancestrales, viole les lois indigènes et implique le déplacement,
parfois contre leur volonté, de familles Mapuche-Pewenche. Le Conseil:- connaît-il la situation du peuple Mapuche, l’éventuelle violation de leurs droits et de leur territoire par l’Etat chilien? – au moment de l’entrée en vigueur de l’Accord, éventuellement pense-t-il inclure dans l’agenda un dialogue politique sur la situation politique et sociale des communautés Mapuches, afin que le gouvernement chilien change sa politique à l’égard des peuples originaires”.

Source MAPUEXPRESS

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