16 Mai 2003.
Le juge annule le permis de construire de la centrale hydroélectrique
RALCO
Après de années de tergiversations, le septième juge
civil de Santiago a déclaré nulle l’étude sur l’impact
écologique du barrage de Ralco, ce qui pourrait impliquer le gel
des travaux que réalise ENDESA dans la huitième Région
(le mega projet Ralco doit inonder des milliers d’hectares de communautés
Mapuches dans l’Alto Bio Bio et faire disparaître des cimetières,
des lieux sacrés et sa réalisation entraînerait le déplacement
des Mapuches pehuenches qui y vivent N.D.T.)
Le septième juge civil de Santiago, Hadolff Ascencio, a rendu
aujourd’hui une sentence où il déclare : “nul de droit
public les actes administratifs relatifs au système écologique
du projet de la centrale hydroélectrique Ralco d’Endesa.”
La sentence annule aussi les procédures suivies lors de l’évaluation
sur l’impact écologique du projet qui ont été transmises
par la Commission Nationale de l’Environnement (CONAMA) et tous les actes
de ce service public dans le cadre de la dite procédure administrative
. “En particulier est déclaré nul l’acte général
pour le processus d’évaluation de l’impact sur l’environnement
du projet de la centrale hydroélectrique Ralco souscrit par Endesa
et la CONAMA le 1 septembre 1995. Il faut signaler que l’approbation de
l’EIA est requise pour obtenir une autre série d’autorisation pour
pouvoir édifier les chantiers et déclencher la permutation
des terres des familles dont les territoires seraient inondés par
le barrage.
Le juge Hadolff Ascencio a accepté le recours en nullité
de droit public déposé par les soeurs Nicolasa et Berta
Quintreman, principales opposantes au projet, quand le projet s’est mis
en place en 1995. Le jugement a était rendu en plein processus
de conversations entre le gouvernement, les familles pehuenches et Endesa
pour arriver à un accord sur les compensations économiques
écologiques et politiques. Selon les avocats représentants
les familles, l’approbation d’une étude sur l’impact sur l’environnement
est capitale pour l’entreprise, puisque c’est avec celui ci qu’elle s’est
octroyée une série d’autorisations pour réaliser
le chantier, et, de plus, initier les permutations de terres avec les
familles vivant sur le territoire.
Le député Navarro demande une solution
Le député socialiste Alejandro Navarro a déclaré
que la décision du juge de la justice civile renforce “notre
conviction qu’il s’agit là d’un projet illégale depuis son
début avec la complicité du gouvernement qui a donné
des facilités à Endesa comme à aucune autre entreprise
étrangère”.
Navarro a accusé directement le secrétaire de la présidence
de la république de violer les droits indigènes individuels
et de faire pression en faveur des investisseurs d’Endesa. Le parlementaire
espère que ce jugement permettra d’avancer vers un accord qui génère
des conditions collectives pour les pehuenches de la commune de Ralco
et une solution définitive pour les familles qui n’acceptent toujours
pas les permutations de terres |