Mapuche-hommes de la terre
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13 janvier 2008
Patricia devra-t-elle mourir pour que le gouvernement chilien écoute les prisonniers politiques et le peuple mapuche?
Source http://www.mapuexpress.net/

C’est la question que se posent tous ceux qui voient la santé de Patricia Troncoso se détériorer de jour en jour. Apres l’avoir transféré à l’hôpital d’Angol, puis ramené á la prison, Patricia est, de nouveau, transférée à l’hôpital d’Angol, mais cette fois, dans un état de santé qui pourrait justifier son transfert, dans les plus brefs délais, vers la région métropolitaine.

Une infection intra hospitalière complique encore plus l’application d’un possible traitement pour sortir Patricia Troncoso de son état de mort lente, raison pour laquelle l’équipe médicale pluridisciplinaire, qui a été envoyée par le gouvernement chilien pour réaliser une évaluation, recommande son transfert vers Santiago. Patricia survit dans des conditions inhumaines, en plus de son état de santé qualifié d’extrêmement grave et proche de la mort, elle est en permanence attachée, fait qui a été très fortement condamné par un des membres de l’équipe de médecins qui l’a visité.

Le père de Patricia a signalé que les transferts d’un lieu à l’autre, comme ce fut le cas ces jours derniers, ont considérablement détérioré son état de santé qui est de plus en plus précaire et qui s’est encore aggravé avec le transfert en ambulance vers l’hôpital régional de Temuco distant de 135 kilomètres de la prison.

Patricia Troncoso est en état de dénutrition avancée, a perdu plus de 25 kilos, présente une anémie nutritionnelle, des syndromes de confusion, des difficultés cardiaques, des complications du système nerveux central, et est désorientée dans le temps et l’espace, son langage est ralentit, ce qui complique une intervention qui pourrait provoquer des dommages irréversibles. Cette situation critique s’est compliquée aujourd’hui, avec l’annonce de la part de l’équipe de médecins qui l’a visité de la contraction d’une infection hospitalière, raison pour laquelle son transfert vers Santiago est fortement recommandé.

Malgré cette situation dramatique Patricia continue sa grève de la faim et a refusé d’ingérer de l’ADN, une protéine nécessaire à son état de santé actuel.

Le gouvernement réaffirme qu’il ne cédera pas

Il faut rappeler que Le gouvernement, qui en 2006, et durant une autre grève de la faim des prisonniers politiques mapuches, avaient obtenu l’arrêt de la grève en échange de la promesse du vote d’un projet de loi favorisant la libération des prisonniers politiques mapuches, n’a jamais tenu sa promesse.

Aujourd’hui le gouvernement de Michèle Bachelet, par l’intermédiaire, de son porte parole, José Antonio Viera-Gallo, a clairement signalé que « le cas est complètement fermé et qu’il n’y aura pas d’intervention gouvernementale parce que c’est une décision de justice ». Le sénateur socialiste Alejandro Navarro, pour sa part, insiste, disant que le gouvernement chilien tient entre ses mains la liberté des prisonniers politiques mapuches.

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