Mapuche-hommes de la terre
| home | archive | bref | dossier | plus d’infos | liens | contact |

1 MAI 2007
Réactions négatives des autorités mapuches aux propositions de Michelle Bachelet.

dirigeants mapuches.

Les dirigeants mapuches de la coordination d’organisations mapuches se sont montrés très mécontents à l’écoute du discours de la présidente Michelle Bachelet,

voir article les cinq nouvelles orientations de la politique de Bachelet) ils ont critiqué le manque de capacité à l’auto critique et le fait que sur beaucoup d’aspects les mesures proposées sont jugées très ambiguës. Adolfo Millabur, maire de la commune de Tirua et dirigeant de l’identité lafkenche qui fait partie de la coordination a déclarée, « la présidente devrait être plus claire face au pays, elle ne peut être si généraliste, beaucoup trop d’aspects donne libre cours à l’imagination »

De nombreuses critiques

Pour Galvarino Reiman, porte parole de la coordination, si il est vrai que l’idée d’amplifier la participation du mouvement indigène est intéressante, le reste des propositions avait déjà été annoncées par les précédents gouvernements » et d’ajouter une critique sévère sur le manque de sensibilité de la classe politique chilienne face à la problématique des droits des peuples indigènes. Pour Adolfo Millabur et sur le thème de la participation, il ne s’agit pas de parler d’organismes autonomes, si non que d’un parlement mapuche et qu’au-delà d’une reconnaissance constitutionnelle il convient de  promouvoir une réforme de la constitution (le chili est toujours régit par la constitution de Pinochet NDT)

Concernant la mesure d’approbation de l’accord 169 de l’OIT par le parlement il a ajouté “il faudrait en finir avec ce discours officiel de la concertation et une fois pour toutes faire voter cet accord par le parlement ». En tant que représentant lafkenche il a valorisé qu’il soit fait référence à la création d’un espace maritime côtier pour les peuples originaires, mais a ajouté qu’il aurait aimé entendre un projet plus précis et plus innovant de la part de la plus haute autorité nationale, regrettant par exemple que la présidente ne fasse aucun commentaire sur les entreprises transnationales qui violent les droits des communautés indigènes.

Pour sa part Esteban Ancatripay qui représente les foyers d’étudiants mapuches pense, lui aussi, que les annonces de la présidente sont floues et a comparé le dernier discours avec les annonces faites le 22 juin, jour des peuples originaires, constatant que les dernières déclarations sont très en retrait de ce qui avait été déclaré pour ce qui concerne les foyers mapuches, se demandant par exemple quel est le sens du renforcement des foyers mapuches, et comment fallait il l’interpréter?

Gustavo Quilaqueo, président de Wallmapuwen et membre du comité politique de la COM a lui aussi noté la pauvreté des propositions, et a ajouté que ce dernier discours constituait un défi pour la COM “la présidente parle d’une meilleure participation indigène, ne précise rien et fait naître beaucoup d’interrogations.Comme elle ne propose aucune alternative on pourrait supposer qu’il faut renforcer la CONADI, nous ne croyons pas en l’indigénisme de l’état et préférons nous investir dans la construction d’un parlement mapuche. Il serait sans doute temps de nous mettre en chemin pour faire notre cet objectif »

De l’opinion de Quilaqueo, ces propositions constituent la fin d’un cycle «  il devient impératif que nous proposions un programme qui nous soit propre. Nous en avons finit avec les débats, nous avons accepté de dialoguer et s’est construite une proposition politique, c’est un exercice qui nous a permit de nous articuler et de travailler ensemble. Aujourd’hui je crois que s’ouvre une autre étape qui est celle de savoir comment avancer dans la construction d’un programme politique mapuche indépendamment des avancés ou reculs du gouvernement. Plus encore quand est aujourd’hui prouvé le peu de marge politique dont bénéficie la présidente pour faire un pas en avant ». 

Source des déclarations de dirigeants Azkintuwe

«Reproduction autorisée à condition de citer la source.»