28 AVRIL 2007
LES CINQ NOUVELLES ORIENTATIONS DE LA POLITIQUE DE BACHELET EN DIRECTION DES PEUPLES ORIGINAIRES.
![Bachelet vs Mapuche]()
La présidente de la République Micelle Bachelet, a présenté hier dans l’après midi les cinq orientations principales de la politique indigène que mettra en place son administration, orientations résultant du Débat National des Peuples Indigènes. Elle a révélé que depuis un an ont été rassemblées les idées du Congrès Indigène, organisé par la CONADI, institution qui a initié ce processus de réflexion. Elle a par ailleurs signalé qu’a été prise en compte l’opinion des femmes indigènes, des organisations urbaines et de la Coordination d’organisations Mapuches COM, entre autres.
CINQ ORIENTATIONS
Durant son intervention, la présidente a expliqué les cinq orientations stratégiques que prendra en compte la politique de son administration pour les peuples originaires.
En premier lieu, Michelle Bachelet a signalé la nécessité de renforcer les formes de participation des peuples originaires au niveau politique et social. Pour ce faire, et sans modifier la loi indigène, il est nécessaire de développer un projet de loi qui présente de nouveaux mécanismes et procédures en faveur de la participation autonome et de la représentation des peuples originaires au sein de la société et de l’état, et qui soient en cohérence avec le développement politique et culturel actuel du pays. Elle a ensuite indiqué que la dite initiative sera élaborée de manière participative, et dans le cadre de consultations avec les diverses organisations.
Ainsi elle a souligné que sera envoyé au congrès un projet de réforme constitutionnelle qui reconnaisse le caractère multiculturel de la nation chilienne, l’existence des peuples originaires et l’exercice de ses droits, comme ceux de protéger les terres et les domaines aquatiques indigènes.
La seconde orientation stratégique concerne la reconnaissance et le renforcement des droits. En se sens, elle a déclaré que si le Chili aspire a être un pays moderne il doit se rapprocher des standards internationaux de reconnaissance et protection des peuples originaires. Pour se faire, elle a indiqué que l’urgence sera donnée au parlement pour une ratification de la loi 169 de l’OIT, de manière à ce qu’elle soit effectivement discutée et votée par le sénat. De la même manière, elle a insisté sur l’urgence qui sera donnée à deux projets qui concernent les communautés Lafkenches et le peuple Rapanui (île de Paques), le projet de loi qui va permettre de créer un espace côtier pour les peuples originaires et une réforme constitutionnelle qui établie la création de territoires particuliers pour l’île de Paques et l’île Juan Fernandez.
La présidente Bachelet a précisé qu’il y a d’autres initiatives légales qui vont promouvoir la reconnaissance du droit à la transmission matrimonial des noms, il sera ainsi permit de maintenir le nom indigène de la mère et que celui ci figure avant le nom du père.
Elle a de plus soutenu que le gouvernement espère que les communautés soient reconnues explicitement dans la loi municipale comme organisations de base, pour ainsi pouvoir exercer le droit à une participation pleine dans les communes. Elle a de plus annoncé que le projet de loi des droits des patients inclura le droit à exercer les pratiques traditionnelles de médecine et permettra la reconnaissance et le respect de la culture ancestral du patient.
De la même manière elle a dit que seront incorporés les mécanismes qui incorporent le vision des communautés indigènes qui sont dirigées à une protection adéquate de protection de la terre dans les systèmes d’évaluation d’impact sur l’environnement et qui analysent ce qui se produit dans des domaines sensibles comme la protection de l’eau, les mines ou les forêts natives.
La troisième orientation stratégique de la présidente concerne la politique indigène urbaine. Dans ce domaine elle a annoncé la création d’un programme indigène urbain qui comptera sur le financement international de la Banque interaméricaine de développement BID, et qui développera cinq lignes spécifiques :
qualité de vie des habitants des villes
promotion de leurs droits
renforcement de l’identité et récupération culturelle
promotion de la diversité culturelle dans les espaces publics
Promotion de la “non discrimination”
Elle a de plus signalé que seront implantés des programmes dans le domaine du développement productif et d’habitation, seront crées vingt centres de cérémonies dans diverses villes et, au moins, un cimetière indigène dans la région Métropolitaine, des centres de santé interculturelle, sports indigènes, attention municipale et signalétique urbaine.
Concernant la quatrième orientation, la présidente s’en est référée à la situation de la femme indigène. Dans ce sens elle a expliqué que la CONADI va créer une Unité de la femme, qui va promouvoir la représentation et participation de la femme indigène en matière d’égalité des droits, de perspectives et équité hommes femmes.
La cinquième orientation de la présidente concerne les aspects relatifs à l’éducation et la culture. Elle a souligné que le gouvernement va promouvoir une indication dans le projet de loi général d’enseignement, pour que soient reconnu, respecté et valorisé la diversité ethnique et culturelle comme faisant parties des objectifs de l’enseignement primaire et secondaire.
La présidente Bachelet a soutenu que se développeront la langue et la culture au travers de l’insertion progressive, et jusqu’à 2010, de l’enseignement des langues indigènes en éducation primaire dans les régions de haute concentration indigène. Seront aussi créées des académies de langue indigène pour cultiver et préserver les diverses langues, seront créés quatre instituts de culture indigène et seront ouverts 30 jardins d’enfants qui développeront des programmes interculturels tout au long du pays. A ces initiatives s’ajoutera l’appui que reçoivent les étudiants de l’éduction supérieure, particulièrement dans les centres universitaires.
Pour finir le chef de l’état a conclu que ces cinq orientations stratégiques sont le fruit d’un travail commun entre le gouvernement et les communautés, qu’elles sont un pas en avant sur le chemin du respect et l’exercice d’une pluri culturalité et de la diversité au Chili. |