Mapuche-hommes de la terre
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Informations en bref.:

3 mai 2008
Récupération de terres à Lautaro.
Source Lof Muko, Lautaro

Samedi 3 mai le territoire de Lautaro a fait l’objet d’un processus de récupération de terres, sur le fundo Tres luces qui appartient au latifundiste Pablo Herdener.

L’occupation qui s’est initiée à l’aube est réalisée par des jeunes, des anciens, des enfants et se déroule de manière pacifique.

La communauté a déclaré dans un communiqué «à quatre mois de l’assassinat de notre frère Mathias Catrileo nous suivons son exemple de lutte pour la récupération de terres et la reconstruction de notre territoire, nous exigeons justice et châtiments pour les assassins».

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6 mai 2008
Expulsion des deux italiens qui ont été arrêtés en territoire mapuche
Source http://www.lasegunda.com/

Le gouvernement régional d’Araucanie a décidé l’expulsion du territoire national des citoyens italiens Giuseppe Gabriele et Dario Ioseffi, qui ont été arrêtés samedi dernier par les carabiniers alors qu’ils filmaient une soustraction de bois sur un terrain de l’entreprise forestière Mininco.

La décision de l’intendante répond à l’information policière qui signale que Giuseppe Gabriele et Dario Ioseffi ont enfreint l’article 26 de la loi des étrangers puisque ceux-ci ont participé à une récupération de terres indigènes sur un terrain privé sur la commune de Galvarino. Les deux étrangers suite à leur notification devront abandonner le territoire chilien dans les heures qui viennent, ils sont actuellement sans passeport et la police a réquisitionné les pellicules qu’ils ont réalisé, tous ces documents sont entre les mains de la police internationale. Les citoyens italiens ont décidé de faire appel de la décision de justice.

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7 mai 2008
Subornation de témoins?
Source Redchem

Suite à l’incendie d’un camion de bois sur un chemin public le 27 avril dernier et en relation avec l’arrestation de cinq membres de communautés qui a suivi la famille Toro Marileo a déclaré entre autre: Apres ce qui s’est passé les carabiniers et les forces spéciales armés avec du matériel de guerre ont envahit en trois occasions l’immeuble de Carolina Marileo, soeur du prisonnier politique mapuche Jaime Marileo, ils l’ont interrogé et menacée devant son fils âgé de six ans, pour qu’elle déclare sur ce qui s’était passé. Face á son refus elle a été emmenée au commissariat d’Ercilla avec son mari et son cousin.

Le dimanche suivant 27 avril, le juge est venu menacer juan Toro, époux de Carolina en lui précisant “qu’il commettait un délit et que s’il ne coopérait pas il risquerait jusqu’a dix ans de prison”: Suite à ces menaces le juge Velásquez lui a remis une nouvelle citation pour le lundi au tribunal de Collipulli.

Le jour suivant Carolina Marileo a été l’objet de propositions du même juge qui lui a déclaré « si tu avoue tout, je t’aiderai économiquement, n’ai pas peur, ta déclaration restera entre nous, elle ne sera pas redue publique” et d’ajouter « tu peux dénoncer n’importe https://www.mapuches.org/files/bref/qui de la communauté parce que si tu ne collabores pas on va te mettre en prison ».

La communauté a déclaré qu’elle était l’objet d’une persécution politique qui obéit à une décision préméditée parce que selon elle « sur notre territoire il y a plusieurs personnes qui sont poursuivies, inculpées et condamnées par la loi antiterroriste.

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8 Mai 2008
Forte polémique autour d’un documentaire sur les mapuches
sources
http://diario.elmercurio.com,
TVN, media vision et redtelevision.

Alors qu’ils travaillaient sur un documentaire sur les mapuches financé par des ressources d’état allouées par le FONDART (Institution d’état qui appuie la création artistique et culturelle NDT) ont été détenues six personnes qui appartiennent au MIR et qui étaient recherchées par la justice pour leur participation dans de violentes attaques de banques.

Les six personnes arrêtées ont été transférées vers la région d’ O’Higgins pour être interrogées par le juge de Rancagua. Trois autres personnes qui accompagnaient les Miristes et qui sont en relation avec la CAM ont été arrêtées dans le même contexte.

Les personnes arrêtées sont Sergio Reyes Matus, Elena Varela López réalisatrice du documentaire sur les mapuches et qui a obtenu le prix du FONDART, Jorge Pineda, Leticia Cárdenas, Kenny Sánchez et sa compagne, Flor Domínguez Rosas, Flor Domínguez est directrice de la culture du département de culture de la municipalité d’Ercilla et intégrante du conseil régional de la culture.

Les personnes en relation avec la CAM sont José Necul Curiqueo, José Quintrileo Contreras et un citoyen bolivien du nom de Fredie Mark Hayes qui travaillait comme directeur de la photographie.

Le documentaire “force mapuche, la force des gens de la terre” d’ Elena Varela López aborde le conflit mapuche en araucanie. Sa production et post production a reçu une donation de 52 millions de pesos du fond de développement audiovisuel du conseil national de la culture et des arts. Le travail présente les mapuches qui ont récupéré leurs terres depuis les années 90 et qui s’affrontent à la loi intérieure de sécurité de l’état.

A partir du récit d’un jeune dirigeant mapuche non identifié de la Coordinadora Arauco Malleco le documentaire montre comment vivent les communautés mapuches en conflit. Selon le directeur régional du conseil de la culture et des arts, René Hinostroza, «pour tous les projets sont exigés les curriculum des postulants, nous ne faisons pas d’enquête approfondie sur des antécédents qui ne sont pas en relation avec la création.

Notre fonction essentiellement consiste en la surveillance de la bonne exécution du projet». En 2006 la même documentaliste avait reçu 11 millions de la Corfo pour un projet « Rêves de commandants » sur les jeunes Miristes qui ont vécu les écoles de guérilla de Neltume durant la dictature militaire de pinochet.

Les inculpés sont accusés d’ association illicite, vol avec homicide et détention illégale d’armes, utilisation de vêtements officiels de police et militaires, ils sont tous en prison préventive et le juge d’instruction a requis six mois d’enquête préliminaire, de plus les inculpés sont accusés d’avoir fait sortir du pays d’importantes sommes d’argent pour la défense de Mauricio Norambuena, actuellement prisonnier au brésil, militant du front patriotique Manuel Rodriguez et prisonnier politique chilien qui s’est échappé lors de la fugue de la prison de haute sécurité de Santiago, avec trois de ses camarades.

Cette affaire a suscité une forte polémique dans la société chilienne, la droite exigeant la démission du directeur du FONDART pour financement d’actions terroristes.

Extraits d’un communiqué des travailleurs de l’audiovisuel suite à la détention d’Elena Varela.

Au travers de cette lettre nous voulons manifester notre préoccupation pour la détention de la réalisatrice Elena Varela, directrice du documentaire ‘Newen Mapuche’ tant pour qu’elle soit traitée avec justice que pour l’incertitude qui règne sur le devenir du matériel audio visuel qu’elle a réalisé depuis trois ans. Nous pouvons attester que le projet d’Elena Varela, un documentaire sur les demandes et le conflit mapuche est de notoriété publique depuis de nombreuses années et a bénéficié de la participation de différentes instantes qui octroient des financements culturels.

Elena Varela a participé avec son film DocSantiago 2007 a de nombreux projets présentés par notre organisation et qu’elle a pu exprimer ses idées face à un jury composé par des directeurs de télévision et représentants du monde des documentaires européens.

Dans le synopsis présenté à toutes les instantes nous avons pu constater que le tournage incluait des occupations de terres, des manifestations et qu’il était prévu d’utiliser des déguisements militaires et de police ainsi que de l’armement (ces derniers éléments font partie des preuves de l’accusation NDT).

De plus les membres de l’équipe ont signalé qu’effectivement les subventions remises par l’état, au travers du fond audiovisuel et de la Corfo ont été utilisés correctement pour la réalisation du projet.

Nous sommes préoccupés par le futur de l’état d’Elena, parce que tant le gouvernement que les medias de communication ont condamné à priori la réalisatrice. Il est important de rappeler que les charges qui lui sont imputées sont l’objet d’une enquête et doivent être jugées sérieusement et sans à priori.

Ces mêmes à priori ont fomenté une polémique sur si il faut ou non demander un certificat d’antécédents pour la postulation de fonds publics de création artistique comme le fond audiovisuel et le Fondart.

Il nous semble que ce sont des commentaires superficiels et sans fondement, qui développent la confusion dans l’opinion publique…. Enfin nous voulons exprimer notre inquiétude pour le devenir du matériel qu’Elena a enregistré jusqu’à maintenant et qui correspond à une oeuvre audiovisuelle en cours et doit être respectée comme telle, parce que son contenu fait partie du patrimoine de tout le chili et présente des opinions et croyances de représentants du peuple mapuche qui ne peuvent s’exprimer dans les medias de communication de notre pays.

Association de documentalistes du chili, travailleurs de l’audiovisuel et du cinéma de l’Araucanie.

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9 mai 2008
Recours de protection en faveur des prisonniers politiques mapuches
Source.
http://redchem.entodaspartes.org/spip.php?article536

L’avocat des cinq membres de communautés mapuches impliqués pour l’incendie d’un camion à Ercilla a présenté un recours de protection au juge de garantie de Collipulli pour qu’il soit transmis à la cour d’appellations de Temuco, l’objet de cette démarche est d’annuler la prison préventive pour Leonardo Licán Ñanco, Luis Millacheo Ñanco, José Millacheo Ñanco, Andrés Lican Lican et José Millacheo Marín.

L’avocat a déclaré qu’il n’existe aucun antécédent concret qui accrédite la participation des inculpés dans l’incendie du camion. Il faut rappeler que les cinq prisonniers politiques mapuches sont incarcérés et maintenus au secret dans la prison de Temuco depuis le 2 mai et que le juge d’instruction a décidé de prolonger pour cinq mois l’enquête préliminaire.

De la même manière la défense pénale mapuche a indiqué que les avocats Jaime López et Ricardo Caceres ont envoyé un rapport à la gendarmerie pour en finir avec les traitements dégradants et de discrimination contre les prisonniers, qui depuis deux semaines sont incarcérés, interdits de visites, sans possibilité d’accès à de l’alimentation ou à des biens matériels.

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