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7 avril 2008 Apres une semaine de violences à Mehuin, lundi, on attend l’arrivée de l’intendant, du gouverneur provincial et du capitaine du port de Valdivia pour discuter sur le terrain de la terreur dans laquelle vit la communauté et de ce qui s’est passé: Une nouvelle répression s’est abattue sur la communauté de Temucuicui le 7 avril dernier. Alors qu’il transitait tranquillement à cheval sur un chemin public, Felipe Huenchullán, frère du porte parole Jorge Huenchullán, a été violement intercepté par un véhicule antiémeutes des forces spéciales qui, quant il a été reconnu, s’est dirigé sur lui, le faisant chuter, lui coupant la route, et empêchant son droit légitime à circuler sur une voie publique, pour ensuite procéder à sa détention. Une fois immobilisé il a été conduit jusqu’à un mini bus de la police et qui sert de commissariat mobile et qui protège le terrain de René Urban, là il été interrogé, insulté, mis sous la lumière d’un projecteur. L’interrogatoire, durant lequel son identité n’a pas été vérifiée, a duré de longues heures et enfin Felipe a été remis en liberté vers minuit, non sans l’avoir auparavant insulté avec des épithètes racistes et en lui interdisant de passer par ce chemin pour retourner chez lui. Felipe, qui tout comme de nombreux membres de la communauté est passé par les tribunaux de justice a du se résoudre à rentrer chez lui. Le terrain de René Urban coupe la communauté mapuche de Temucuicui en deux parties, et ses habitants doivent passer aux abords du champ pour pouvoir passer d’un point à un autre. La maison patronale de Urban est sous une surveillance policière impressionnante qui se charge de protéger les intérêts de ce latifundiste qui est continuellement en conflit avec les mapuches. Luis Miñaco Fanti qui était recherché depuis cinq mois pour les délits d’incendie et vol contre un journaliste en novembre 2007 a été arrêté. Un des leaders de la Coordinadora Arauco Malleco a été détenu dans un champ près de Cañete dans la région du Bio Bio. Le dirigeant mapuche qui na pas opposé de résistance lors de sa détention sera officiellement inculpé mercredi. Le prix de la ville de cordoba sur la communication solidaire symbolise une reconnaissance de la liberté d’expression et de la défense directe et concrète du droit à la communication sous ses différents aspects. Cette fois, le jury de ce prix composé de 20 personnes entre lesquelles des universitaires, gens de communication, journalistes et des membres d’associations civiles et sociales de cordoba, du reste de l’Espagne et d’Amérique latine a décidé qu’ Armand Mattelart, la cinéaste mapuche Jeanette Paillán et le créateur de software Richard Stallman seraient les finalistes, suite à un long processus de nominations et votes. Une douzaine de candidats se sont disputés cet honneur de portée internationale. Début avril devrait être rendue la décision finale du jury. Le porte parole de la communauté de Temucuicui, Victor Queipul Huaiquil qui était en clandestinité a décidé aujourd’hui de se présenter face à la justice pour régulariser sa situation. Il était sous le coups de trois procédures judiciaires la première a été déclarée sans suite, la seconde pour désordres simples a été transformée en une amende de 100 000 pesos et la troisième plus grave pour attentats contre l’autorité a été transformée en une amende de 150 000 pesos. Comme au moment de sa détention il n’était pas en possession de ces sommes il a été emprisonné dans l’attente que soit payée la caution et a été transféré à 13 heures 30 vers la prison d’Angol. « Je me suis livré aux tribunaux parce que ma communauté a besoin de moi, pour faire des n’guillatuns, pour les semis, c’est pour ça que je me suis livré et parce que je suis innocent ». La communauté cherche à réunir les sommes correspondantes aux amendes pour pouvoir faire sortir son porte parole. La présidente de la république chilienne a rechassé l’idée d’appliquer la loi antiterroriste aux mouvements indigènes, durant son mandat. En prison préventive depuis le 26 décembre 2007, le lonko Avelino Meñaco de la communauté Mapuche Pascual Koña, a été remis en liberté suite à la démonstration évidente du montage que des tiers avait mis en place pour le faire incarcérer. Il était inculpé de diriger et coordonner, le 12 octobre 2007, l’incendie d’une cabane sur les bords du lac Lleu Lleu, durant la grève de la faim réalisée par les prisonniers politiques d’Angol. La police s’est immédiatement mise à sa recherche et deux mois plus tard il a été détenu sur un chemin public à l’intérieur de sa communauté. La justice a alors présenté des témoins qui ont inculpé le lonko, mais au moment du jugement ils se sont contredits et ont présenté des témoignages peu croyables. La défense, pour sa part, a prouvé que le lonko ne se trouvait pas sur les lieux au moment des faits et a présenté des témoins attestant de sa présence sur un autre secteur de la communauté. Le fils du lonko pour sa part est toujours détenu dans l’attente de son jugement. |
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