25 mars 2008
Fausses alertes à la bombe qui discréditent la cause mapuche
source:
http://www.lanacion.cl/
Dans le cadre de la commémoration de la journée du jeune combattant se sont multipliées les fausses alertes à la bombe à Santiago et dans plusieurs grandes villes du chili.
Le procureur Víctor Yávar Collante est en prison préventive suite à l’alerte à la bombe dans le centre de justice de santiago. Il été l’objet d’ordre de détentions en tours pour escroqueries.
Le sujet a été formalisé pour les délits d’interruption de services publics dans le cadre de la loi intérieur de sécurité de l’état.
Il a avoué le 21 mars être l’auteur de la fausse alerte qui a provoqué l’évacuation de plus de 500 personnes alors qu’il devait se réunir avec un de ses clients dans le cadre de son travail de procureur. Il a reconnu que sa motivation était infantile puisque, selon lui, comme il ne voulait pas se rendre au rendez vous prévu il a inventé cette alerte pour annuler le dit rendez vous. Yávar Collante dans son message d’alerte à la bombe a déclaré « nous sommes la Coordinadora Arauco Malleco, nous défendons la cause mapuche et nous avons déposé une bombe dans ton tribunal pour que tu comprennes ce qu’est la justice ». Les écoutes téléphoniques et l’enregistrement du message à la centrale de carabiniers ont permis d’identifier le sujet et son lieu de travail qui a été détenu est mis à disposition du tribunal centre nord.
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25 mars 2008
Détention d’ Iván Llanquileo Antileo
source: http://www.tercera.cl/
Suite à une opération policière des carabiniers et de la police de recherche, a été arrêté Iván Llanquileo Antileo âgé de 34ans et leader de la Coordinadora Arauco Malleco, CAM, qui vivait en clandestinité depuis le mois de novembre de l’année dernière.
Selon les premières informations la détention de Llanquileo s’est produite dans le secteur de Rukañanco, proche de la communauté indigène Juana Millahual, région de Cañete. Le leader de la CAM a été déféré à la prison El Manzano de Conception.
Iván Llanquileo Antileo est passé à la clandestinité en novembre 2007 quand le tribunal de garantie de Cañete a pris la décision de le laissez en liberté et de l’assigner à résidence pour être inculpé pour les délits de détention d’armes et d’espèces.
Le leader de la CAM a été détenu au mois d’août 2007 dans la prison el Manzano de Conception suite à son arrestation à son domicile du lac Lleu Lleu.
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23 Mars 2008
Communiqué de Jaime Marileo suite à sa première sortie de fin de semaine
« La prison je ne l’ai pas vécu comme un poids, même si elle m’a valu des dégâts physiques et mentaux à cause des grèves de la faim réalisées en de nombreuses occasions, pourtant être privé de liberté durant toutes ces années n’a pas changé mon idéal, elle a fortifié ma conviction de lutter et de résister à toutes les expressions du capitalisme qui portent atteinte à notre territoire et à notre autodétermination. C’est pour cela que je veux dire à toutes les communautés que nous sommes en alerte parce que ce chemin continu et que nos frères sont disposés à assumer le prix de la prison politique.
D’autre part, notre incarcération avait pour objectif d’affaiblir et de démobiliser les communautés mapuches dans leur processus de récupération de terres, mais malgré les asservissements et la répression démesurée les mapuches aujourd’hui sont conscients que sans terres nous ne pouvons pas survivre.
Pour ce qui concerne la répression, l’état chilien a investit beaucoup d’argent dans les communautés militarisées, pour les carabiniers qui protègent les entreprises forestières, les latifundistes et les témoins protégés. Je demande qu’il se porte responsable pour nos frères mapuche qui aujourd’hui sont prisonniers, en clandestinité et assassinés, comme c’est le cas d’Alex Lemun et Mathias Catrileo. J’exige justice. La société doit se demander: pourquoi nous traitent-ils de terroristes quand dans ce processus historique de récupération de terres n’est mort aucun latifundiste, propriétaire d’entreprises forestières ou carabinier, mais que par contre des mapuches ont été réprimés, violentés et assassinés.
Je somme le gouvernement chilien de rouvrir le procès Poluco Podenco et que tous les mapuches accusés dans la même cause comme Mireya Figueroa et Amable Catrimil soient de nouveau jugés mais sans intervention politique. Comme prisonnier politique mapuche je suis convaincu qu’ils en sortiront absous comme ce fut le cas pour Cariqueo et Colihuinca et comme ce devrait être le cas pour José Llanquileo qui est, lui aussi, l’objet d’un procès irrégulier. Je dénonce face au monde, qu’au chili, s’est crée une loi antiterroriste durant la dictature militaire de Pinochet qui inclue des peines hautement répressives qui sont appliquées implacablement durant ces gouvernements dits démocratiques à des mapuches et des frères qui mettent en question le modèle économique et luttent pour notre territoire.
Enfin, je veux dire que je suis très content de ces sorties de fin de semaine, parce que je suis un prisonnier politique condamné à dix ans et un jour et que je n’ai pu bénéficier des accords pénitentiaires, qui en réalité sont un droit qui m’appartient puisque je suis à la moitié de ma peine. Enfin, je remercie toutes les personnes mapuches et non mapuches qui se sont solidarisées et mobilisées dans cette lutte durant les grèves de la faim.
De plus je lance un appel à tous les peuples pour leur dire que nous continuons à lutter pour ne plus être opprimés. Je me dirige en particulier au peuple mapuche et à ses communautés pour qu’il n’oublie pas son territoire, son autonomie et la liberté de tous les prisonniers politiques mapuches ».
JAIME MARILEO SARAVIA, prisonnier politique mapuche, communauté cacique JOSÉ GUIÑON |