18 février 2008
Dernière heure: Waikilaf Cadin Calfunao de nouveau détenu
Source TVN et radio primero de mayo.
Waikilaf Cadin Calfunao, prisonnier politique mapuche qui a réalisé une grève de la faim en raison des mauvais traitements qu’il a subit durant son incarcération et qui est sortit de prison récemment, est de nouveau détenu. C’est durant une visite à des membres de sa famille incarcérés dans la prison de Temuco que le jeune militant mapuche a été arrêté et incarcéré. Selon la télévision chilienne le membre de la communauté Juan Paillalef aurait refusé de se soumettre à une fouille à corps avant l’entrée dans l’enceinte pénitentiaire. Toujours selon les medias chiliens il est détenu pour deux mois, période pendant laquelle se réalisera l’enquête et doit être transféré à la prison d’Angol.
—————–
17 février 2008.
France liberté au secours des mapuches.
Source El Mercurio Online
Danielle Mitterrand, selon le journal, el Mercurio devrait envoyer une lettre à Michèle Bachelet pour lui proposer de nouveaux indicateurs de développement pour le peuple mapuche. La fondation France liberté veut ainsi proposer son aide, en association avec 20 ONG et fondations françaises, qui se sont réunies pour proposer leur aide dans le conflit mapuche. L’association de la veuve de Mitterrand possède une expérience dans ce domaine suite à son intervention dans la création d’indicateurs économiques en Amazonie brésilienne.
La fondation veut présenter un projet dans lequel « les mapuches pourront transmettre leur mémoire, pour la construction d’un modèle de développement durable et dans le respect des ressources qu’ils possèdent, et pour cela, toujours selon la fondation, il ne suffit pas de protéger les mapuches mais aussi de les réunir au travers de projets de développement dans lesquels participeront des agronomes, et des techniciens et avec l’aide d’universités »
—————–
14 février 2008
Paris Dakar au Chili ??? Une nouvelle menace pour les peuples originaires.
Source: http://www.wallmapuwen.cl/
Le gouvernement chilien vient d’annoncer que les gouvernements argentins et chiliens veulent organiser le Paris Dakar, en janvier 2009, sur les terres ancestrales qui se situent des deux cotés de la cordillère. Le parti mapuche Wallmapuwen a immédiatement réagit en déclarant “ la décision de ces deux gouvernements a été prise sans aucune concertation, ni la plus petite consultation des populations concernées et affectées par ce projet, ce qui constitue une grave violation de nos droits ».
Ce problème est la conséquence du rejet par la majorité des pays arabes et africains de l’organisation de ce rallye sur les territoires de ce continent, rejet associé à des menaces terroristes et qui ont amené les organisateurs a rechercher un autre terrain de jeu. Suite à de nombreuses négociations les organisateurs ont accepté que le rallye se réalise tout au long des 9000 kilomètres de la Patagonie, des Andes, et du désert d’Atacama, territoires peuplés par les aymaras, atacameños, likan antay et les mapuches.
Selon le parti mapuche, le Paris Dakar est « seulement un grand marché économique, réservé aux marques automobiles et aux magnats qui peuvent s’offrir le luxe de gaspiller des millions de dollars dans une « aventure » sur le territoire de divers peuples opprimés. Depuis son origine le Paris Dakar est une insulte des nantis contre les populations confrontées à de graves problèmes de misère. Nous ne pouvons accepter, qu’aujourd’hui notre territoire serve de place de jeux pour les magnats du premier monde et de support publicitaire pour les multinationales pétrolières et les grands fabricants de l’industrie automobile ».
Le Paris Dakar est réputé internationalement pour son haut niveau de danger, en trente sept ans de course en Afrique, il s’est soldé par 54 morts, parmi lesquels des enfants, des vieillards sans parler des terribles dommages occasionnés à l’environnement.
Le parti mapuche a officiellement déclaré son intention d’organiser une campagne de « NON au Dakar 2009 », qui sera coordonnée avec les organisations mapuches d’argentine, et des organisations aymaras et likan antay.
—————–
13 février 2008
« L’application de la loi antiterroriste est injustifiée »
Source TeleSUR
Selon le rapporteur de l’ONU, l’application de la loi antiterroriste au problème mapuche est une indécence, le fonctionnaire coïncide ainsi, avec l’opinion de la section chilienne d’amnistie internationale sur ce thème.
Rodolphe Stavenhagen a déclaré à radio coopérative de Santiago, que « il n’y a aucune justification pour que le gouvernement chilien applique la loi antiterroriste contre les actions de protestation du peuple mapuche ».
Selon lui, le problème principal réside dans la vulnérabilité des communautés indigènes, et en particulier mapuches, mais pas uniquement, concernant les droits à la terre, au territoire et aux ressources naturelles.
Le rapporteur a rappelé que durant la visite qu’il a effectué au chili, en 2003, il avait recommandé que soit recherchée une voie politique de négociation et qu’il n’y ait pas de criminalisation des organisations mapuches. Il a déclaré qu’il désapprouvait les actions violentes développées par certains activistes mapuches, mais que cela ne justifiait en rien l’application de la loi antiterroriste, déclarant notamment « je désapprouve, mais je comprends que quand toutes les voies démocratiques sont coupées, la voie politique et celle de la négociation aussi, on puisse recourir à des mesures comme les occupations de terres, et cela correspond à un délit de troubles de l’ordre public, mais ne justifie ni la répression des forces armées, ni l’application de la loi antiterroriste ».
Le rapporteur de la commission indigène de l’ONU a aussi informé de sa prise de contact avec le gouvernement chilien qui fait suite à la plainte déposée par l’observatoire des droits des peuples indigènes. Il attend une réponse du gouvernement.
D’autre part, José Aylwin, président de l’observatoire a transmis au ministre de l’intérieur une lettre dans laquelle sont détaillés des cas de violations aux droits de l’homme, détentions arbitraires, tortures, insultes, coups, railleries et violations de garanties constitutionnelles contre des membres de communautés mapuches.
Le Conseil de Toutes les Terres CDTT a suggéré, pour sa part, l’intervention d’observateurs internationaux pour qu’ils soient médiateurs entre les mapuches et le gouvernement. Le ministre de l’intérieur s’est déclaré favorable à cette initiative mais le porte parole du gouvernement a, quand à lui déclaré “ nous n’avons pas besoin d’autres personnes pour solutionner le problème”.
—————–
12 février 2008
Provocation policière à Temucuicui.
Source Communauté Mapuche de Temucuicui,Wallmapuche
Dans un communiqué du 12 février 2008, la communauté mapuche de Temucuicui a dénoncé, entre autres, les faits suivants:
« Aujourd’hui mardi 12 février 2008, vers 13 heures un important groupe de forces de police a fait incursion dans notre communauté, ces effectifs se sont ajoutés aux avions, hélicoptères et camion lance gaz qui ont envahit la zone. Cette incursion s’est produite sous le regard incrédule des membres de notre communauté qui ont vu les forces de police détruire les barrières de notre communauté sans qu’aucune provocation ne se soit produite de notre part ».
« Les fonctionnaires hurlaient des insultes racistes et de discrimination, en particulier contre deux enfants de 13 et 10 ans, Angelo y Aleni Marillan, qui rentraient chez eux.
Dans le même temps, un journaliste de radio Bio Bio informait que de graves incidents se produisaient sur la communauté de Temucuicui, incidents obligeant la police à demander des renforts. Nous démentons catégoriquement ces informations, il n’y a pas eu d’incidents entre les forces de police et la communauté, il y a seulement eu une incursion de forces de police avec des camions blindés, des tanks et une quantité absolument disproportionnée de contingent policier ». La communauté signale, de plus, dans son communiqué, que l’attitude arrogante des forces de police a interdit tout type de dialogue. Et de conclure en disant que « l’information diffusée sur les ondes provient d’un appel des mêmes forces de police dont l’objectif serait la justification de la perquisition".
|