Mapuche-hommes de la terre
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Informations en bref.:

INFORMATIONS EN BREF: AVRIL 2007
12/04/2007
DETENTION D’UN MAPUCHE IMPLIQUE DANS L’INCENDIE D’UN VEHICULE DE SECURITE.

Les gendarmes de la section d’investigation du deuxième commissariat de Collipulli, ont arrêté Juan Bautista Millalen Milla, 33 ans, qui était recherché pour un délit de tentative de meurtre.

L’information précise que Millalén Milla est inculpé comme auteur de vol, destruction, lésions graves et incendie de véhicules à l’intérieur du fundo Araucanía. Les faits sont survenus dans la nuit du 18 de février 2000 quand le personnel de garde qui travaille pour la Forestière MININCO, effectuant sa patrouille a été intercepté par un groupe de mapuches qui leur ont tiré des cocktails Molotov, et leur aurait volé une scie électrique et d’autres outils, et se serait, ensuite, enfuis en tirant en l’air.
durant cette attaque Jorge Luna Gangas, Patricio Mela Baeza et Patricio Alejandro Gangas San Martín, ont été victimes de lésions graves et légères (brûlures) suite au début d’incendie provoqué cette même nuit.

Juan Millalén Milla est aussi inculpé depuis février 2007 d’un dommage à véhicule policier qui émane de la justice militaire d’Angol.

Il faut signaler que le Fundo Araucania fait partie de la problématique indigène et que dans ce secteur la CONADI a racheté des terres pour “solutionner le problème”.

Millalén Milla devra effectuer une peine de prison de 4 ans.


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13/4/2007
HECTOR LLAITUL EN GREVE DE LA FAIM.

Hector lleitul Carillanca, responsable militaire de la Coordinadora Arauco Malleco et actuellement en prison préventive pour “destructions de camions et machines forestières” sur la commune de Chol Chol, suite au refus par le tribunal de lui accorder son transfert au centre pénitencier de Angol s’est déclaré en grève de la faim.

Une des raisons invoquée par la magistrate repose sur le dossier remis par le directeur général de gendarmerie, l’inspecteur Miguel Arías Acuña, où celui-ci manifeste son inquiétude, si ce transfert devait se réaliser, de voir un regroupement avec d’autres prisonniers mapuches entre autres José Huenchunao et José Llanquileo, tous deux leaders de la CAM, y qui pourraient s’organiser pour réaliser des mobilisations ou des actions de protestations à l’intérieur de la prison.

Héctor Lleitul s’est retiré du tribunal au milieu d’une bousculade, où Hector Laitul a déclaré que « le juge était un fasciste et qu’il resterai en grève de la faim jusqu’à l’obtention de son transfert ».


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LETTRE OUVERTE DE JOSE HUENCHUNAO MARINAN DEPUIS LA PRISON DE ANGOL.

Depuis la prison de Angol, en tant que prisonnier politique et porte parole mapuche, je veux dire à la société civile et en particulier à notre peuple mapuche que ma détention est le produit d’un succès policier et sûrement d’une erreur commise par moi même.

L’essentiel de cet événement, c’est que je suis prisonnier politique et persécuté par l’état chilien et le système de domination capitaliste qui détruit les ressources naturelles qui appartiennent à notre peuple.

Je ne serai rien de plus que l’un des nombreux prisonniers politiques mapuches qui sont détenus dans les différentes prisons de l’état chilien. Nous savons que les prisons sont des lieux de châtiment que l’état chilien et ses opérateurs politiques et judiciaires ont destiné à la détention de ceux qui luttent ou représentent socialement et politiquement le peuple mapuche.

Plus vite que l’on ne le pense, nous verrons comment mon peuple se relèvera de cette oppression et marchera comme un peuple digne par les chemins de la liberté avec son autonomie et son territoire (allusion au dernier discours de Salvador Allende le jour du coup d’état de septembre 1973 ndt). La demande historique de notre peuple ne pourra être muselée, elle se lèvera comme emblématique, une et mille fois, dans le cœur et dans les actes politiques du mapuche.

Notre peuple sait que ses prisonniers, ses clandestins et ses morts, le sont pour la juste revendication historique de notre peuple pour ses droits politiques et territoriaux.

Ceux qui sont dans les communautés, sauront comment organiser la résistance et la reconstruction, ils garantiront le passage par les chemins de la liberté qui correspondent au peuple mapuche.

De plus, je veux dire qu’avec ma détention ne se ferme aucun cycle, ni se désarticule cette supposée organisation violente, dont ils prétendent nier l’existence, je les assure que les communautés, sans nous, les supposés têtes pensantes de l’organisation mapuche, continueront réaffirmant et reconstruisant ses droits. (allusion à une déclaration du ministre de l’intérieur qui a affirmé qu’avec la détention d’Hector Lleitul et José Huenchunao se fermaient le cycle de la violence et des conflits mapuche ndt)

La justice existera seulement le jour où seront reconnus les droits du peuple nation mapuche.

José Benicio Huenchunao Mariñan.
Prisonnier Politique Mapuche
Angol 21 de avril 2007


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14/04/07
RENFORCEMENT DES MESURES DE SECURITE ET POLICIERES EN TERRITOIRE MAPUCHE.

Le renforcement des mesures de patrouillages a été confirmé aux agences de presse par le commandant MILLAN ALLENDE qui a justifié la décision “pour éviter la reprise des foyers de violence, principalement à l’intérieur des communautés indigènes qui maintiennent des conflits territoriaux ». les mesures répressives concernent principalement les communes de Ercilla, Collipulli, province de Malleco, Contulmo et Lleu Lleu , zones où ont été identifiés divers foyers de conflits latents entre les communautés et les entreprises forestières tout en précisant que seulement sont sous surveillance les fundos qui appartiennent a Juan Agustín Figueroa et Rene Urban, sur les communes de Traiguén et Ercilla où de nombreuses terres sont revendiquées par les mapuches.


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14/04/07
DETENTION DE HENRY QUEIPUL MORALES.

Une seconde détention s’est produite ces jours derniers et concerne henry Queipul Morales, 19 ans, inculpé de menaces contre un des enfants de René Urban, dans la zone d’Ercilla. Queipul a été arrêté le 13 avril au matin dans le centre de la Ville de Victoria par le personnel des services d’intelligence durant un contrôle d’identité. Il a été immédiatement transféré au juge de Collipulli, qui a confirmé sa détention puis mis à disposition de la justice pour poursuite d’enquête. Les dirigeants de la communauté de Temucuicui à laquelle il appartient ont déclaré « que les juges étaient obsédés par l’idée de mettre en prison tous les membres de communautés en conflits ».


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16/04/2007
LES MAPUCHES SOUS HAUTE SURVEILLANCE.

L’association indigène Ayun Mapu, principale opposant à la construction du nouvel aéroport international d’Araucania sur la commune de Freire, serait sévèrement surveillée par les effectifs de la police en civil et en uniforme des services d’intelligence (SIP) de Padre Las Casas. L’association dénonce « nous avons pris connaissance par des personnes bien informées que des agents des services d’intelligence de l’état ont réalisé toute une étude sur les activités et le passé de tous nos « dirigeants ».

La mise sous surveillance, mise en marche depuis quelques semaines, irait des filatures jusqu’aux interrogatoires extra judiciaires de membres de l’organisation mapuche, sans qu’existe aucun document de justice le justifiant. « le personnel policier a agit d’une manière autoritaire, et sans mandats de justice est allé jusqu’à perquisitionner les domiciles de certains dirigeants et a réalisé des interrogatoires en dehors de la présence d’un juge ou d’un avocat ce qui viole les normes nationales et particulièrement le code de procédure pénal en matière de droits de l’homme ».

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