27 mai 2004
Le procès
intenté à une famille Mapuche par une filiale de Benetton
Usurpateurs:
por franchute Thursday May 27, 2004
Le procès intenté à une famille Mapuche par une filiale
de Benetton, la “Compañia de Tierras del Sur Argentino”,
s’est transformé en une remise en cause de la légitimité
historique de cette compagnie.
Le procès intenté à une famille Mapuche par une filiale
de Benetton, la “Compañia de Tierras del Sur Argentino”,
s’est transformé en une remise en cause de la légitimité
historique de cette compagnie. L’acquitement de la famille Curiñanco-Nahuelquir
a démontré l’évidence: il n’y a jamais eu le moindre
motif real à ce procès pour “usurpation de territoire”.
Ce processus a mis en évidence, une fois de plus, l’application de
la “doctrine Colabelli” dans la province de Chubut: juger au tribunal
pénal des conflits qui relèven d’un tribunal civil, dans le
seul but de garantir la “restitution” des terres aux “propriétaires”
plaignants, lesquels sont systématiquement des propriétaires
fonciers géants locaux et/ou des multinationales. Cette façon
de faire permet la mise en place d’opérations d’expulsions violentes
préventives avant que les questions de fonds (à qui appartiennent
les terrains, qui a droit à quoi) ne soient jugées.
Maintenant que cette question pénales est résolue, le conflit
le plus important est désormais au premier plan: la légitimité
des titres fonciers qu’a présenté la “Compañia
de Tierras SA” va pouvoir être questionnée. La défense
a demandé à ce que ce débat ait lieu au cours d’un
nouveau procès civil, mettant en doute la légitimité
des titres de propriété qu’affiche la Compañia de Tierras
pour plus de neuf cent mille hectares de terres. pour que puisse s’ouvrir
le débat l’histoire de la Conquête de la Patagonie et la redistribution
des terres conquises. La Compañia de las tierras, quand à
elle, demande que cette question soit close et argumente que les titres
de propriété (datés de 1896) et les démarches
déja accomplies suffisent.
Lors de sa plaidoirie, le représentant de Benetton s’est adressé
directement au public présent, mélangeant une attitude de
victime et un ton pédagogique pour expliquer la notion de propriété
privée affectée. Il s’est retrouvé face a plus de 200
personnes, Mapuche ou non, qui raisonnaient des paroles de Rosa et Atilio:
“On ne peut pas voler notre propre terre, on en fait partie et
on veut continuer à y vivre. Benetton ne peut pas nous accuser d’usurpation,
maintenant ce sont eux les usurpateurs. La vérité va s’imposer.”
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